318 shaares
4 résultats
taggé
IA
Cet article propose quelques pistes de réflexion sur la notion de style dans sa relations aux outils et
méthodes de l’« Intelligence Artificielle » appliquées à la création artistique. Cette réflexion est conduite dans
une double perspective : artistique et technique d’une part, et esthétique et épistémologique d’autre part. Elle
se concentre en particulier sur la question des taxonomies sur lesquelles se basent les mécanismes de recon-
naissance, d’apprentissage et de génération d’artefacts artistiques. Ces taxonomies peuvent être définies de
diverses manières plus ou moins autonomes, principalement selon le paradigme connexionniste. Nous nous
intéressons en particulier à l’aspect fonctionnel de ce paradigme, le « réseau de neurones artificiel », qui per-
met de reconnaître et de générer, à partir d’un jeu réduit de critères initiaux, des caractères morphologiques
complexes, qui font sens d’une manière intuitive pour l’humain. Nous posons à travers cet examen quelques
hypothèses sur les raisons de l’efficacité de ces techniques, en rapprochant ces taxonomies – qui s’élaborent
et « se tiennent » sans le besoin d’une définition préalable explicite – de la notion proposée par l’épistémo-
logue Richard Boyd de « grappes de propriétés homéostatiques » et la mettons en relation avec la définition
du style que donnent Deleuze et Guattari autour de la notion de « consistance ». Pour conclure, nous propo-
sons quelques interrogations et pistes de réflexion sur les contraintes et conditionnements sur l’expression
artistique qu’implique l’usage de ces systèmes dans une pratique artistique.
méthodes de l’« Intelligence Artificielle » appliquées à la création artistique. Cette réflexion est conduite dans
une double perspective : artistique et technique d’une part, et esthétique et épistémologique d’autre part. Elle
se concentre en particulier sur la question des taxonomies sur lesquelles se basent les mécanismes de recon-
naissance, d’apprentissage et de génération d’artefacts artistiques. Ces taxonomies peuvent être définies de
diverses manières plus ou moins autonomes, principalement selon le paradigme connexionniste. Nous nous
intéressons en particulier à l’aspect fonctionnel de ce paradigme, le « réseau de neurones artificiel », qui per-
met de reconnaître et de générer, à partir d’un jeu réduit de critères initiaux, des caractères morphologiques
complexes, qui font sens d’une manière intuitive pour l’humain. Nous posons à travers cet examen quelques
hypothèses sur les raisons de l’efficacité de ces techniques, en rapprochant ces taxonomies – qui s’élaborent
et « se tiennent » sans le besoin d’une définition préalable explicite – de la notion proposée par l’épistémo-
logue Richard Boyd de « grappes de propriétés homéostatiques » et la mettons en relation avec la définition
du style que donnent Deleuze et Guattari autour de la notion de « consistance ». Pour conclure, nous propo-
sons quelques interrogations et pistes de réflexion sur les contraintes et conditionnements sur l’expression
artistique qu’implique l’usage de ces systèmes dans une pratique artistique.